Vous retrouverez dans ce « VADE-MECUM » des pistes pour faciliter l’accompagnement du handicap visuel dans notre vie quotidienne : droits et prestations, aides à la scolarité, adaptation au monde du travail, recours à diverses associations, etc.
Ce document n’est bien sûr pas exhaustif, il n’a pas d’autre but que d’ouvrir certaines portes afin de faciliter l’autonomie et l’inclusion sociale de nos patients !
Béatrice LE BAIL - Présidente ARIBa
Contributeurs :
• Aramav, clinique SMR, Nîmes :
Élise CHENEVIÈRE, Johane CLAIN, ergothérapeutes
Sévérine SIQUIER, assistante sociale
• Normandie-Lorraine, Le Mesnil-Esnard :
Domitille GSPANN, Élodie VALLOIS, assistantes sociales
• Robert WAQUET, opticien - Trésorier ARIBa
• Xavier ZANLONGHI, ophtalmologiste, CHU de Rennes
Dr Françoise Gerin Roig, ophtalmologiste, présidente ARRADV Marseille
Nouvelle version du certificat ophtalmologique, reformaté (par Béatrice Le Bail, Claire Meyniel et moi-même, avec la participation du médecin coordonnateur de la MDPH13) à partir du CERFA OPH des MDPH. Ce nouveau certificat, plus fonctionnel, est en cours d’expérimentation à la MDPH, où il a reçu un accueil très favorable.
LIVRE BLANC
CAC-DV - Centre d'Appel et de Conseil sur la Déficience Visuelle :
N° VERT 0800 013 010
Dr Claire Meyniel, neuro-ophtalmologiste, Nantes/Paris
Les troubles cognitifs, présents chez les patients déficients visuels, sont généralement sous-diagnostiqués ou diagnostiqués à un stade évolué. L’ensemble des symptômes présentés par le patient sont souvent mis sur le compte de la déficience visuelle et ce d’autant que celle-ci est récente. Pourtant, il a été démontré que ces troubles pouvaient fréquemment résulter d’une pathologie neurodégénérative surajoutée à la DV (Lapid et al. 2013). Par ailleurs, la fréquence des troubles cognitifs est augmentée chez les personnes âgées déficientes visuelles comparée aux personnes âgées « bien-voyantes », notamment dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (Woo et al., 2012; Fukuoka et al., 2015). Le dépistage de ces troubles peut faire discuter des traitements ainsi que de mieux cerner les objectifs de la réadaptation.
Les échelles et outils cognitifs de dépistages, tels que le MMS, la BREF, le test de l’horloge ou le CODEX ne sont pas adaptés aux patients déficients visuels puisqu’ils font intervenir de façon systématique le sens de la vue que ce soit pour lire la consigne, pour copier un dessin ou pour reproduire les gestes de l’examinateur.
Nous avons développé et validé une nouvelle échelle, la COGEVIS, au cours d’une étude effectuée sur 38 patients présentant une déficience visuelle modérée, sévère ou une cécité. Cette échelle ne fait pas intervenir la vue et est évaluée est sur 30 points. Les patients obtenant un score inférieur ou égale à 24/30 sont à fort risque de trouble cognitifs et peuvent être orientés vers un neurologue et /ou un gériatre afin de compléter le bilan cognitif.
Le dépistage des troubles cognitifs est l’un des enjeux nécessaire pour optimiser la prise en charge des personnes déficientes visuelle. La COGEVIS semble être un outil pertinent pour ce dépistage.
Lapid MI, Burton MC, Chang MT, Rummans TA, Cha SS, Leavitt JA, Boeve BF. Clinical phenomenology and mortality in Charles Bonnet syndrome.J Geriatr Psychiatry Neurol. 2013 Mar;26:3-9.
Fukuoka H, Nagaya M, Toba K. (2015). The occurrence of visual and cognitive impairment, and eye diseases in the super-elderly in Japan: a cross-sectional single-center study. BMC Res Notes. 29;8:619.
Woo SJ, Park KH, Ahn J, Choe JY, Jeong H, Han JW, et al. (2012). Cognitive impairment in age-related macular degeneration and geographic atrophy. Ophthalmology. 119:2094-101.
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